• agir comme abraham

     

     

    Le mercredi de la 5e semaine de Carême

    Commentaire du jour
    Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
    Homélie 83 ; éd. Morin 340  (trad. coll. Pères dans la foi, n°22, p. 130)

    Agir comme Abraham

     

          A Mambré, trois hommes s'approchent d'Abraham et se tiennent debout près de lui (Gn 18). Représentez-vous la scène : ils se présentent au-dessus de lui, non en face de lui. Abraham s'était soumis à la volonté de Dieu, ce qu'exprime le fait que Dieu se trouve au-dessus de lui. Ils ne se tiennent donc pas...en face de lui pour le repousser, mais au-dessus de lui pour le protéger. Abraham accueille trois hommes ; il leur sert trois mesures de pain. Quelle explication donner à cela, mes frères, si ce n'est qu'il reconnaît le mystère de la Trinité ? Il apporte aussi un veau, qui n'est pas dur, mais « bon et tendre ». Pour être aussi bon, aussi tendre, il ne peut s'agir que de celui qui s'est humilié pour nous jusqu'à la mort, le Christ. C'est bien lui, ce veau gras que le père immole pour célébrer le retour du fils repentant (cf Lc 15,23), « car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique » (Jn 3,16).

          Abraham va donc à la rencontre des trois hommes, mais celui qu'il adore est unique... Comme je l'ai déjà dit, on y discerne le mystère de la Trinité ; s'il s'est mis à adorer comme s'il n'y avait qu'une seule personne, c'est qu'il sait que Dieu est unique en trois personnes. Il s'adresse à une seule personne lorsqu'il dit : « Fais le détour vers ton serviteur » (v. 3) ; or il ajoute, laissant à penser qu'il s'adresse à plusieurs personnes : « Qu'on apporte un peu d'eau, vous vous laverez les pieds » (v. 4).

          Que le bienheureux Abraham vous serve d'exemple, frères, pour recevoir vos hôtes avec amabilité, leur laver les pieds avec humilité et respect... Ne négligez pas ces propos, frères, vous qui ne voulez pas vous montrer hospitaliers, vous qui recevez votre hôte comme un ennemi. En fait, à cause de son hospitalité, le bienheureux Abraham méritait de recevoir Dieu en personne tandis qu'il recevait ces trois hommes. Le Christ aussi confirme ce propos en disant dans l'Évangile : « J'étais un étranger et vous m'avez accueilli » (Mt 25,35). Ne négligez donc pas les voyageurs, de peur que ce ne soit Dieu en personne que vous refusiez d'accueillir.

     


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