St Jean Gualbert,
abbé (999-1083)
Abbé de Vallombreuse
Saint Jean Gualbert, né à Florence, fut élevé avec soin dans
les maximes de la piété et dans l'étude des lettres ; mais à peine
était-il entré dans le monde, qu'il y prit un goût excessif. L'amour
des plaisirs l'emporta tellement, que ce qui lui avait paru criminel ne
lui offrit plus rien que de légitime et d'innocent. Il était perdu sans
ressources, si Dieu n'eût ménagé des circonstances pour lui ouvrir les
yeux et le tirer de l'état déplorable où il s'était réduit.
Un jour de Vendredi saint, il rencontre le meurtrier de son
frère, et, plein d'idées de vengeance, il va le percer de son épée,
lorsque le malheureux, se jetant à terre, les bras en croix, le
conjure, par la Passion de Jésus-Christ, de ne pas lui ôter la vie.
Gualbert ne peut résister à ce spectacle. L'exemple du Sauveur priant
pour ses bourreaux amollit la dureté de son cœur ; il tend la main au
gentilhomme et lui dit :
« Je ne puis vous refuser ce que vous me
demandez au nom de Jésus-Christ. Je vous accorde non seulement la vie,
mais mon amitié. Priez Dieu de me pardonner mon péché. »
S'étant
ensuite embrassés, ils se séparèrent. Jean se dirige de là vers
l'église d'une abbaye voisine ; il se jette lui-même aux pieds d'un
crucifix, et y prie avec une ferveur extraordinaire. Dieu lui fait
connaître par un prodige que sa prière est exaucée, et qu'il a obtenu
le pardon de ses fautes ; car le crucifix devant lequel il priait
baisse la tête et s'incline vers lui, comme pour le remercier du pardon
qu'il a généreusement accordé par amour pour Dieu.
Changé en un homme nouveau, Jean prit l'habit de Saint-Benoît et devint
un religieux si fervent, qu'à la mort de l'abbé tous les suffrages se
réunirent sur lui ; mais il ne voulut jamais accepter la dignité qu'on
lui offrait. Il se retira à Vallombreuse, qui devint le berceau d'un
nouvel Ordre, où la règle de Saint-Benoît était suivie dans toute sa
rigueur.
On trouve dans la vie de saint Gualbert
toutes les austérités et toutes les vertus qu'on rencontre dans la vie
des plus grands Saints. Par un temps de disette, il se fit conduire au
grenier presque vide, et les provisions, à sa prière, se multiplièrent
au point qu'il put distribuer du blé à tous ses couvents et à tous les
pauvres qui se présentèrent. Ayant trouvé un monastère trop riche, il
pria un ruisseau voisin de prendre la violence d'un torrent et de
renverser l'édifice, ce qui s'accomplit aussitôt. Un de ses couvents
fut dévasté, incendié, et les religieux fort maltraités : « Vous êtes
maintenant de vrais religieux, leur dit le Saint ; oh ! Que j'envie
votre sort !
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
[b]St Olivier Plunket,
archevêque et martyr (1629-1681)
[/b]
Béatification : 1920 Canonisation : 1975
Olivier partit d'Irlande à 16 ans faire ses études à l'Irish
College à Rome. Il reçut la prêtrise là-bas puis revint dans son pays.
En 1670, il est nommé archevêque d'Armagh et primat d'Irlande. Allant
dans les montagnes et les forêts à la recherche de son peuple, il
confirma 10000 fidèles en trois mois. Mais, dans le contexte de
querelles anglo-irlandaises, il est calomnié et accusé d'avoir préparé
un débarquement de soldats français.
Transféré à Londres en 1678, il resta 3 ans en prison avant
d'être condamné à être « pendu, vidé et démembré ». Il eut à subir de
nombreuses tortures mais ne cessa de rendre grâce à Dieu. Son corps
repose à l'abbaye de Downside (Comté de Wilts, Angleterre) et sa tête à
Drogheda (Comté de Meath, Irlande)
Saint(s) du jour
St Jean Gualbert, abbé (999-1083)
St Olivier Plunket, archevêque et martyr (1629-1681)
Bx. Louis Martin (1823-1894) et Zelie Guérin (1831-1877)
St Jason, martyr (Ier s.)
St Jean de Géorgie (dit l'Ibérien ou l'Hagiorite), abbé († 1002)
St Menou (Menulphe), évêque (VIIème s.)
Sts Nabor et Félix, martyrs († 304)
Ste Véronique (Ier s.)